Dans la nuit du vendredi 20 août, John Kantem, responsable local du SDF, parti d’opposition camerounaise, a été tué à Balikumbat, près de Bamenda, chef-lieu de la province du Nord-Ouest, à l’issue d’une réunion d’évaluation des inscriptions sur les listes électorales en vue de l’élection présidentielle prévue en octobre au Cameroun.
Pendant cette réunion, John Kantem avait dénoncé les exactions commises à l’encontre des militants du SDF par les hommes du RDPC, parti au pouvoir.
Cet assassinat est attribué par le SDF aux hommes de main de Doh Gah Gwanyim III, « roi » de la chefferie de Balikumbat et seul député RDPC de cette province.
Le lundi 23 août, plusieurs milliers de personnes ont fait une marche de protestation, derrière John Fru Ndi, président du SDF, devant le siège du gouverneur de la province.
À l’approche de l’élection présidentielle – dont la date, un mois avant le terme du mandat de Paul Biya, n’est toujours pas fixée –, l’atmosphère s’alourdit au Cameroun.
Il y a ce meurtre, de très mauvais augure ; il y a également les rumeurs qui circulent d’un complot visant à assassiner le cardinal Tumi, opposant notoire.