Survie

Memona Hintermann, la casque bleu de l’info

(mis en ligne le 1er septembre 2004) - Odile Tobner

Télé 7 jours, Memona Hintermann, la casque bleu de l’info,
07/08 (Isabelle CAUCHOIS)

« En 1984, elle a failli être violée
par Kadhafi. Pendant la guerre du Tchad, elle faisait partie des
journalistes qu’il recevait lors d’une conférence de presse.
Repérée dans l’avion par son interprète, au lieu d’embarquer à
l’arrivée avec ses confrères dans un minibus, elle a été
kidnappée et conduite dans les appartements privés de Kadhafi.
Si je n’avais pas menti en disant que j’étais malade, j’y
passais
” ».

C’est en 1984 que Mémona Hintermann aurait dû régaler le public de
cette confidence, si elle avait eu un peu de courage. Aujourd’hui son
récit, qui ne repose que sur ses dires, n’offre pas d’autre intérêt que de
cultiver le cliché raciste de « l’Africain baiseur ».

C’est ainsi que Foccart,
dans ses Mémoires, se plaît à décrire son « ami » Ahidjo en position
grotesque de séducteur lourdingue et, bien sûr, éconduit, de Jacqueline
Auriol.

Mais pour qui se prennent ces sauvages ? Ces gorges chaudes
sont à rapprocher du tabou absolu qui règne sur les mœurs politico-
médiatiques hexagonales, notablement marquées par le machisme le
plus archaïque, avec tous ses abus, qui ne donnent lieu qu’à de vagues
chuchotements peureux.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 128 - Septembre 2004
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