Télé 7 jours, Memona Hintermann, la casque bleu de l’info, 07/08 (Isabelle CAUCHOIS)
« En 1984, elle a failli être violée par Kadhafi. Pendant la guerre du Tchad, elle faisait partie des journalistes qu’il recevait lors d’une conférence de presse. Repérée dans l’avion par son interprète, au lieu d’embarquer à l’arrivée avec ses confrères dans un minibus, elle a été kidnappée et conduite dans les appartements privés de Kadhafi. “Si je n’avais pas menti en disant que j’étais malade, j’y passais” ».
C’est en 1984 que Mémona Hintermann aurait dû régaler le public de cette confidence, si elle avait eu un peu de courage. Aujourd’hui son récit, qui ne repose que sur ses dires, n’offre pas d’autre intérêt que de cultiver le cliché raciste de « l’Africain baiseur ».
C’est ainsi que Foccart, dans ses Mémoires, se plaît à décrire son « ami » Ahidjo en position grotesque de séducteur lourdingue et, bien sûr, éconduit, de Jacqueline Auriol.
Mais pour qui se prennent ces sauvages ? Ces gorges chaudes sont à rapprocher du tabou absolu qui règne sur les mœurs politico- médiatiques hexagonales, notablement marquées par le machisme le plus archaïque, avec tous ses abus, qui ne donnent lieu qu’à de vagues chuchotements peureux.