« [La recherche publique est] productrice d’une connaissance scien-
tifique [qui] est un bien public dont personne n’a l’apanage. »(Comité d’initiative et de proposition [CIP], exprimant les revendications d’une grande partie des chercheurs français. Extrait de la
synthèse des propositions des multiples assemblées de chercheurs, dans
la perspective d’états généraux de la recherche. Cité par Libération du
15/09).
Le bien public mondial “connaissance”, diffusé par l’Université, a été
l’une des sources de la prospérité européenne au Moyen-Âge. C’est un
bien central, dont le caractère public favorise l’essor. Il est mis en cause
aujourd’hui avec le brevetage systématique de l’intelligence informatique
(logiciels), des médicaments, et même du vivant. L’un des animateurs du
CIP, Édouard Brézin, ne cache pas que cette affirmation provient
notamment de la colère de certains biologistes contre les tentatives de
brevets du génome humain.