« J’ai mesuré à quel point les phénomènes de l’immigration ou des réseaux criminels pouvaient être traités avec davantage d’efficacité si nous étions en mesure d’instaurer une relation de solidarité avec les pays touchés par les mêmes fléaux. »
(Dominique de VILLEPIN, Le requin et la mouette, Introduction publiée en « bonnes feuilles » par Le Monde, 09/09)
Au milieu d’un océan sirupeux, cette rude perle xénophobe issue des profondeurs où se cache le monstre de la sincérité. Ainsi l’immigration serait-elle un « fléau » ? On ne la réduit même pas à sa version dite « clandestine », qui masquerait tant soit peu la crudité du propos et on la met sur le même plan que les « réseaux criminels ».
Qu’en pensent les migrants qui ont envahi naguère, sans l’autorisation des autochtones, l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Argentine, le Canada, les États-Unis, fuyant la faim, la pauvreté ou la persécution ?
Et l’auteur conclut, lyrique, son introduction : « Oui une nouvelle fraternité est possible ».