À la veille de la mascarade électorale qui verra la " réélection " de Ben Ali, ce grand ami de Chirac a ressorti la matraque.
Jalel Ben Brick, journaliste et militant du RAID (association sœur d’Attac en Tunisie), et son frère syndicaliste, Nejib Ben Brick, ont été arrêtés le 22 septembre dernier à la suite d’une provocation policière. Cette nouvelle arrestation des deux militants survient alors que l’un s’apprêtait à faire paraître un journal d’opposition clandestin, et qu’ils avaient tous deux soutenu publiquement une candidature présidentielle de leur frère écrivain, Taoufik Ben Brick. " Candidature virtuelle pour briser le silence " selon les termes de ce dernier, qui avait déjà observé une grève de la faim remarquée il y a quatre ans pour protester contre les atteintes à la liberté d’expression.
Une liberté dont n’ont pas abusé nos dirigeants français pour dénoncer ce nouvel abus... Mais quoi de plus normal : Jacques Chirac lui-même n’a-t-il pas déclaré, l’année dernière chez Ben Ali, que la démocratie était une sorte de luxe pour le peuple tunisien ?