« L’horreur qui nous prend au visage » Le jeudi 13 janvier 2005 est une date importante dans l’histoire du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sis à Arusha et chargé de juger les responsables du génocide de 1994. Pour la première fois, un témoin y a mis en cause publiquement des militaires français dans la formation des Interahamwe, les miliciens du génocide. Selon ce témoin, dont le TPIR protège l’anonymat, « vers fin 1992, dans une forêt près du camp Gabiro (est), des miliciens Interahamwe recevaient un entraînement (…)