Le Président d’Attac-France, Jacques Nikonoff, évoquant les morts et destructions causés par le tremblement de terre survenu en Asie, rappelle que selon la FAO (Food and Agricultural Organization) 25 000 personnes meurent chaque jour dans le monde de faim et de malnutrition. Il écrit : « Peut-être ces affamés pourraient-ils consentir, pour leur propre bien, à un effort supplémentaire et se mettre d’accord pour disparaître le même jour ? Le total fait 9 millions, ce serait le record toutes catégories. Alors seraient sans doute réunis les 40 milliards de dollars nécessaires annuellement, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), afin de réaliser et maintenir l’accès universel à l’éducation de base, à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires [...] ». Il a raison Nikonoff, ces crève-la-faim n’ont aucun sens de la communication ! Qu’ils s’en persuadent : l’expiration au compte gouttes ne paie pas, ils n’auront de consistance que regroupés en de grandioses manifestations.
Faisons, à l’occasion de prodiguer ce conseil, un constat déprimant mais dont il est utile de se souvenir. La réparation des dégâts causés par les forces de la nature attirent plus facilement des dons que ceux qu’engendrent l’absence de volonté politique. Quant aux dégâts que causent l’action criminelle, au Darfour par exemple, ils passent généralement à la trappe et les criminels à travers les mailles du filet.
Sharon Courtoux