Une autre information intéressante est sortie durant la “trêve des confiseurs” : l’État colombien a porté plainte pour « concurrence déloyale » contre plusieurs multinationales de l’alcool, dont Ricard. En parfaite connaissance de cause, celles-ci « vendraient en contrebande leurs whiskies, rhums et autres liqueurs à des narcotrafiquants, qui leur assureraient de meilleures marges qu’un distributeur légal » (Libération, 27/12/2004). Un excellent moyen de blanchir l’argent liquide du narcotrafic.
Ce bizness bénéficie très probablement de la bienveillance des Services des pays occidentaux où ces multinationales ont leurs sièges - comme au bon vieux temps où le directeur commercial de Ricard, Charles Pasqua, était aux premières loges de la French Connection. Ce qui relativise la sincérité de leur lutte contre la drogue et le blanchiment.
François-Xavier Verschave