Survie

Procès pour Bolloré

rédigé le 25 mars 2023 (mis en ligne le 17 juin 2023) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Après une mise en examen en 2018 par la justice française pour corruption active d’agent public dans le cadre de l’attribution des concessions portuaires de Lomé et de Conakry, le feuilleton judiciaire de Vincent Bolloré se poursuit. En 2019, il a bénéficié de la prescription concernant le volet guinéen de l’affaire. Pour le Togo, il a tenté de trouver une porte de sortie dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) mais la juge a estimé, contre toute attente, que les amendes négociées avec le Parquet national financier étaient « inadaptées », ouvrant la voie à un véritable procès. Bolloré a alors « demandé l’annulation totale de l’instruction et de la mise en examen (…) au motif que sa présomption d’innocence avait été violée par la publicité de l’audience de CRPC ». Le 21 mars dernier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a estimé que seules devait être « retirées de la procédure les pièces relatives à la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) avortée du milliardaire breton. La loi prévoit en effet qu’une CRPC dont l’homologation a été refusée par un juge ne figure pas dans le dossier renvoyant le mis en cause devant un tribunal, où il doit être considéré comme présumé innocent à l’ouverture des débats » (Lemonde.fr, 21/03/23). L’ouverture du procès d’un présumé innocent qui a déjà reconnu sa culpabilité nous promet des moments assez surréalistes…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 327 - avril 2023
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