Par sa résolution n° 1 593 du 31 mars, le Conseil de sécurité a déféré devant la Cour pénale internationale (CPI) les auteurs présumés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au Darfour. Il a fallu du temps, mais les États-Unis ont fini par être contraints de faire passer au second plan leur hostilité à la CPI face au scandale continu de ce qu’ils ont eux-mêmes qualifié de « génocide ».
La diplomatie française a joué un rôle central dans l’adoption de cette résolution, même si, pour sauver la face, c’est une variante britannique qui a été adoptée. Comme le souligne un diplomate cité par Libération (02/04), « c’est un tournant décisif, une date mémorable pour la Cour pénale internationale, pour le Soudan et pour l’ONU ». Si la CPI s’en montre digne.