Le général François Bozizé a été nettement élu au second tour de l’élection présidentielle (65 % des suffrages), sans que l’on puisse dire qu’un candidat d’opposition crédible ait été évincé ou volé. Le putschiste de 2003 a bénéficié du très mauvais souvenir laissé par son prédécesseur Ange-Félix Patassé, dont Martin Ziguélé, le rival au second tour, a repris le parti. D’autre part, le peuple centrafricain n’a pas su faire abstraction de l’appartenance ethnique des candidats. Et voilà comment on manque une occasion de s’affranchir, s’abandonnant à un « chef de bande » françafricain dûment initié (cf. Billets n° 120, La GLNF ne se contient plus).
François-Xavier Verschave