– Ayant fait état des condamnations à des peines de prison ferme de 4 journalistes de la presse privée tchadienne, sauf erreur de notre part, la presse française a totalement occulté le discours du 14/07 de l’Ambassadeur de France à N’djaména encourageant la dictature d’Idriss Déby à réduire au silence des confrères [cf. p. 2-3]. Outre l’étonnant manque de solidarité professionnelle, il s’agit pourtant d’une information qui mérite d’être signalée et analysée.
– Impunité pour les uns, prison pour les autres : Le Libéria, la Guinée et la Sierra Léone ont renouvelé leur demande d’extradition de Charles Taylor, l’ex-dirigeant sanguinaire du Libéria, « réfugié » au Nigeria, afin qu’il soit jugé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour juger les crimes de guerre. (IRIN du 02/08) Tout indique que Taylor, depuis son exil doré, continue non seulement à faire du business peu ragoûtant, mais même à s’ingérer dans la vie politique de son pays, puisqu’il est fortement soupçonné de sponsoriser directement plusieurs candidats à la future présidentielle. Est-ce la raison pour laquelle le dirigeant du Nigeria Olusegun Obasanjo demande comme préalable à l’extradition que la demande émane du gouvernement issu des prochaines élections ? Selon une dépêche d’Amnesty international du 3 août, les Services de sécurité de l’État du Nigeria ont arrêté plusieurs militants de l’association Open Society Justice Initiative, membre de la Coalition contre l’impunité, et harcèlent continuellement ceux qui mènent campagne pour la comparution de Taylor.