Blaise Compaoré n’était pas encore réélu que déjà les prétendants se pressaient au palais.
Devançant les félicitations de Jacques Chirac à son ami Compaoré, Guy Penne, Monsieur Afrique de François Mitterrand au moment où Sankara fut éliminé, vient de créer au Sénat l’association France-Burkina Faso, et s’est rendu au Burkina où il a déclaré que les élections se déroulaient « sainement », ajoutant : « On est heureux quand on va au Burkina et je suis heureux d’être président de cette association ». Jean-Pierre Bayle, conseiller maître à la Cour des comptes, et ancien sénateur des Français établis hors de France, qui l’accompagnait, a quant à lui conclu : « C’est un pays démocratique. » (Sidwaya 15/11).
Nos sénateurs s’étaient-ils vraiment déplacés pour la campagne électorale burkinabé qui s’est déroulée, ou pour la campagne électorale française à venir ?
Victor Sègre