Bien que la France ait perdu l’Afrique, Chirac a tenu à perdre lui son temps, les 3 et 4 décembre 05, dans la célébration du traditionnel sommet désormais intitulé Afrique-France, l’inverse ayant désormais une connotation péjorative.
Sur le sujet brûlant de l’immigration, un des signes les plus visibles de l’échec de la politique de coopération de la France avec l’Afrique durant un demi-siècle, Chirac, dans son discours, s’est contenté d’en appeler « à la responsabilité de chacun » et a proposé, comme remède principal, de « démanteler les réseaux d’immigration clandestine ».
Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT), interrogé, pendant la conférence de presse, pour savoir s’il a « plaidé pour [ses] milliers de compatriotes africains qui seraient menacés par ces charters », a montré son irritation en disant qu’on quittait le thème pour faire une conférence de presse sur la France : « Ceux qui veulent poser des questions sur la France au président Chirac, eh bien, qu’ils partent à Paris. »
Ajoutant « Ici, nous sommes venus parler de notre préoccupation : c’est la jeunesse ».
Justement, c’est bien de cela qu’il s’agit..
Odile Tobner