La journaliste Judi Rever se répand dans les médias déjà connus pour leurs positions négationnistes concernant le génocide des Tutsis, tel Marianne, dont la directrice Natacha Polony déclarait le 18 mars 2018 sur France Inter face à Raphaël Glucksmann : « on avait des salauds face à d’autres salauds », propos qui font actuellement l’objet d’une plainte pour négationnisme déposée par les associations Ibuka et la LICRA. Judi Rever va maintenant plus loin, jusqu’à citer un certain Martin, ancien soldat du FPR, dont elle reprend la thèse à son compte : « l’identité de l’organisateur et responsable ultime des massacres abominables de Bisesero ne fait aucun doute. Il affirme que le cerveau en était Paul Kagamé lui-même. » (Marianne, 21/12) Et de développer longuement cet argumentaire de l’infiltration FPR au sein des tueurs, des interahamwes, afin de leur prêter main forte pour apparaître ensuite comme le sauveur de l’horreur. Non seulement à Bisesero, mais de manière systématique : les Hutus victimes du machiavélisme des Tutsis... L’ensemble de ces propos et de son acharnement à voir en Kagame le chef d’orchestre d’un complot contre les siens décrédibilise son auteur.
