Alors que se déroule (enfin !) le procès (partiel) des faux électeurs de la mairie de Paris, et que Jacques Dominati nous joue le grand classique du " Retenez-moi où je fais un malheur ", menaçant de fournir une liste des élus magouilleurs (L’Express, 20/09), alors que Jacques Chirac est nommément désigné comme " le vrai responsable " par Gérard Merle, ancien responsable du RPR à Paris (Le Monde, 11/09), notre président songe d’autant plus à l’après immunité présidentielle, que d’autres affaires restent à traiter... ou à étouffer. Il vient donc de nommer son ancien conseiller judiciaire Laurent Le Mesle Procureur général de Paris. Le porte-parole du gouvernement J.F Copé s’est indigné que cette nomination puisse susciter des critiques et a salué " un haut magistrat à l’éthique et à la compétence unanimement reconnues " (Le Figaro, 13/09). On ne se prononcera pas sur l’éthique, mais pour ce qui est des compétences, on veut bien le croire ! Moins de quinze jours plus tard, Chirac faisait la leçon à Sarkozy et rappelait " sa très grande exigence quant au respect de l’indépendance des magistrats " (AFP, 22/09). Un sens de l’humour toujours aussi prononcé...
Victor Sègre