« La France ne choisit pas un camp, elle choisit la paix. Elle ne défend pas des régimes, elle défend des valeurs. »
(Dominique de VILLEPIN, discours à l’université de Johannesburg, le 01/12).
C’est beau comme l’antique. Sauf que chacun connaît le sens de "pacification" en langue coloniale, voire néocoloniale. Cela suppose beaucoup d’activité militaire, comme les quelque trente interventions en quarante ans, dont certaines, au Tchad, durent depuis vingt ans. La France a, hélas, prouvé qu’elle défend – le jeu de mots est très facile – non des valeurs mais des voleurs, Houphouët, Mobutu, Eyadema, Bongo, Sassou et Cie. A-t-elle même jamais défendu quelqu’un qui n’était pas un voleur ?
Par ailleurs la tournée de Villepin en Afrique a été un fiasco. Sassou se faisait soigner en France – seul le pouvoir central a des hôpitaux, les provinces reculées sont mal desservies – Kabila fils était en tournée dans l’Est du Congo, quant à Mandela, pour la photo de collection, il se reposait au Mozambique. Il est vrai que les chances que Villepin devienne président de la République française sont quasi nulles.
Odile Tobner