Survie

A fleur de presse

Les ménages de Kouchner

(mis en ligne le 1er avril 2008) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Si Omar Bongo a fait le nécessaire pour faire « sauter » Bockel, son collègue congolais Denis Sassou Nguesso n’est pas resté silencieux. Comme le rapporte Le Canard du 26 mars, « il avait deux arguments de poids. Primo, les marchés que convoite Vincent Bolloré : la concession du port à conteneurs de Pointe-Noire et la ligne ferroviaire Congo-Océan. Deuzio, Sassou a rappelé que Bernard Kouchner, lorsqu’il n’était pas encore ministre de tutelle de Bockel, n’avait pas jugé le régime infréquentable, décrochant (comme au Gabon) des contrats d’études sur un nouveau système de sécurité sociale et sur les dangers de la grippe aviaire. (...) Ledit Kouchner, n’a pas levé le petit doigt pour prendre la défense de son collègue »

Notre ministre aux convictions à géométrie variable est coutumier du fait. Total avait déjà payé un « ménage » à Kouchner pour un rapport « aux petits oignons » sur la Birmanie.

Ce n’est pas beau de faire chanter notre formidable-ministre-des-Affaires-étrangères-défenseur-depuis-quarante-ans-des-droits-de-l’homme-partout-dans-le-monde !

Mais Kouchner qui « reste un vrai militant des droits de l’homme » a des formules toutes faites pour écarter les critiques : « la realpolitik, c’est la différence entre signer une pétition ou être responsable de la politique étrangère » ou « ne soyons pas plus tibétains que les Tibétains » (Le parisien, 26 mars 2007) comme il aurait pu dire d’ailleurs « ne soyons pas plus Congolais que les Congolais  »...

Bernard Kouchner se dit aussi blessé par les critiques « parce qu’il est sentimental », « qu’il a des états d’âmes mais que, pour le moment, la barque de l’amour ne s’est pas heurtée à la vie quotidienne ! » Quel rameur ce Bernard !

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 168 - Avril 2008
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