La Banque mondiale a annoncé, le 9 septembre, avoir mis fin à son accord d’aide au développement des infrastructures pétrolières du Tchad, celui-ci ne respectant pas ses engagements en matière de réduction de la pauvreté. Signé en 2001, cet accord portait sur le financement de l’oléoduc reliant le Tchad à Kribi au Cameroun. Il prévoyait que l’Etat tchadien consacre 70% de ses dépenses budgétaires à des programmes prioritaires de réduction de la pauvreté. Au lieu de quoi, Idriss Déby s’offre des blindés et des hélicos de combats. "Malheureusement", ajoute le texte, ces arrangements n’ont pas fonctionné et la "Banque en a conclu qu’elle ne pouvait plus continuer à soutenir ce projet dans ces circonstances". Rajoutons encore que le Tchad occupe la 173ème place (sur 180) au classement international 2008 du degré de perception de corruption, établi par Transparency International et publié le 23 septembre à Berlin. La naïveté de la Banque mondiale est vraiment touchante. Un collectif d’association, dont Survie, avait pourtant mené campagne pour dénoncer cet accord. Il est parfois triste d’avoir raison.