Le mardi 23 septembre s’est ouvert, à la 17ème chambre du Tribunal de grande
instance de Paris, le procès intenté par SOS racisme contre l’écrivain Pierre Péan pour incitation à la discrimination raciale.
Dans sa déclaration préliminaire, fidèle à ses écrits, Péan affrme que le Rwanda est caractérisé par une « culture du mensonge », « une évidence » même.
Dans ce
long prologue, il ajoute : « Enquêter au
Rwanda relève du pari impossible, tant le
mensonge et la dissimulation ont été élevés
par les vainqueurs (Tutsi) au rang des arts
majeurs ». Puis il insiste sur le « témoignage » d’Antoine Nyetera sur « Le mythe tutsi
et son infuence sur la culture du mensonge
et de la violence au Rwanda ». Pierre Péan
ne connaît pas les Rwandais, Tutsi, Hutu ou
Twa, ni peut-être d’ailleurs les hommes d’où
qu’ils viennent, tous aussi capables de mentir
et de dire vrai quelque soit leur lieu d’origine.
Tous aussi capables de violence aussi. Ne
connaît-il pas l’histoire, de France en particulier ? N’a-t-il jamais rencontré un français
qui mente ou entendu des mensonges proférés par les autorités du globe, notamment
françaises ?
A l’issue du procès, le procureur, Anne de
Fontette, a requis une condamnation et la publication du jugement. Au fond, peu importe,
celui qui a écrit que « La culture du mensonge et de la dissimulation domine toutes
les autres chez les Tutsi, et dans une moindre
part, par imprégnation, chez les Hutu » s’est
condamné lui même. Il serait quand même
salutaire que sa condamnation indique aux
familles des victimes du génocide que la
justice française s’indigne d’une telle
stigmatisation d’un groupe humain.
Sharon Courtoux.