Antoine Glaser et Stephen Smith rapporte
également les propos d’un officier français
« las de l’enlisement français au Tchad » :
« Kouchner est entré au gouvernement en
échange de la promesse qu’il aurait un dossier
très médiatique pour lui tout seul : le
Darfour et ce qui tourne autour. C’est sa lucarne
pour exister en dehors du contrôle de
l’Élysée, auquel il n’échappe pas d’ailleurs. »
En juin 2007, quelques semaines après sa
nomination, Kouchner nous faisait la leçon
en nous conseillant « d’être patient » à propos
du Darfour. Et pour quel résultat ? Alors
que la situation empire, l’Eufor, force plus
française qu’européenne campant aux portes
du Darfour, ne protègent pas grand monde,
la France manoeuvre pour soustraire le président
soudanais Omar Al-Bachir des griffes
de la Cour pénale internationale (lire page
7) et en prime, le président tchadien Idriss
Déby en a profité pour éliminer son opposition
démocratique. Bravo l’artiste !