Les arrangements politico-judiciaires franco-rwandais font des envieux. Des jaloux qui montrent les dents et menacent de lâcher quelques perles françafricaines. Les présidents gabonais et congolais, Omar Bongo et Sassou Nguesso, mouillés jusqu’au cou dans l’affaire des biens mal acquis (BMA) réclament aussi un traitement de faveur. Ils l’ont d’autant plus mauvaise qu’ils sont de vieux amis françafricains. Le message a l’air d’être bien passé à Paris malgré les déclarations du secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet rappelant qu’en France « la justice est indépendante ». Pas toujours et même pratiquement jamais quand il s’agit des affaires françafricaines. Car d’après Le Nnouvel Observateur, le parquet tente de sauver le soldat Bongo. La plainte qui le vise, pour recel de détournement de fonds publics, déposée en décembre dernier, est toujours en attente d’être jugée recevable. Un retard révélateur alors que les éléments contenus dans l’enquête effectuée en 2007 par l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sont éloquents. L’OCRGDF, après une première plainte de Survie, avait mis à jour des dizaines d’hôtels particuliers et d’appartements de prestige à Paris et sur la Côte d’Azur au nom des familles Bongo, Sassou Nguesso et Obiang (Guinée Equatoriale).