Le 21 janvier dernier près d’Orléans, après des menaces anonymes et des tentatives de corruption, un incendie s’était déclaré au domicile de Benjamin Toungamani, Porte-parole de la Plate-forme congolaise contre la corruption et l’impunité (PCCI). Sa femme avait alors renoncé à se porter partie civile dans l’affaire des Biens mal acquis. Le même 21 janvier à Brazzaville, un incendie éclatait également au domicile du journaliste franco-congolais Bruno Ossebi, qui enquêtait sur l’évaporation de la rente pétrolière et les complicités bancaires françaises, et qui avait annoncé son intention de se joindre à la plainte des Biens mal acquis. Alors que ses jours ne semblaient pas menacés, il était mort quelques jours plus tard à l’hôpital dans des conditions mystérieuses. Interpellé avant son voyage au Congo par un collectif d’ONG, l’Elysée avait fait savoir que l’affaire Ossebi « fer[ait] partie des thèmes que l’on aborder[ait] peut-être à un moment ou à un autre » de cette « visite d’amitié » (La Croix, 26 mars 2009). Malheureusement, trop occupé à saluer « la paix et la stabilité » retrouvée du Congo ainsi que leur « héritage commun » en matière « de démocratie et de droits de l’homme », Sarkozy « n’a pas évoqué la mort suspecte (…) de Bruno Ossebi » (Le Monde, 27 mars 2009). Un oubli sans doute, à moins que…