On sait que la France n’a pas ménagé ses efforts diplomatiques et financiers pour aider l’ami du président, Vincent Bolloré, à obtenir la gestion du port de Pointe-Noire, unique port maritime congolais et porte d’entrée et de sortie de l’Afrique centrale.
L’Agence française de développement (AFD) a arrosé copieusement pour « accompagner » ce projet d’envergure (Billets d’Afrique 169, mai 2008). Fidèle à sa stratégie dite « du transport intégré », Vincent Bolloré lorgne toujours sur le chemin de fer Congo-Océan (CFCO), épine dorsale de l’économie congolaise reliant Brazza à Pointe-Noire sur 510 km.
Le CFCO assure en effet le trafic commercial, avec des correspondances vers la Centrafrique, le Tchad, le Cameroun et la RDC. Alors qu’il semble acquis qu’il a été attribué à Bolloré mais sans aucune annonce officielle à ce jour, il est question de construire un pont sur le fleuve Congo pour l’évacuation d’une partie des minerais de la RDC. Gageons que l’AFD saura également « accompagner » ce projet pour le plus grand bénéfice du groupe Bolloré.