Des transporteurs aériens qui ont livré des armes dans des zones de conflit en Afrique ont aussi convoyé de l’aide humanitaire dans ces régions, selon une étude publiée, le 12 mai à Stockholm, par l’Institut international de recherche pour la paix (SIPRI). Le SIPRI affirme que 90% des compagnies aériennes identifiées dans du trafic d’armes ont été utilisées pour de l’aide humanitaire par des agences des Nations-unies, des pays membres de l’UE et de l’OTAN et d’importantes ONG. Il cite des compagnies africaines mêlées à du trafic d’armes : Astral aviation, African International Airlines et Trans Attico, une compagnie enregistrée au Soudan. Plusieurs sociétés de sécurité privées américaines ont utilisé des transporteurs aériens et affrété des appareils « impliqués dans du trafic d’armes au profit de milices qualifiées par le gouvernement américain de terroristes ».
Ainsi, la société Dyncorp, qui fournit au gouvernement américain une assistance en matière de sécurité, est citée dans ce rapport comme ayant utilisé la compagnie Aerolift, accusée en 2006 par le Conseil de sécurité d’être impliquée dans du commerce d’armes en faveur d’une milice islamiste du sud de la Somalie, le groupe Al-Shahab. Le rapport du SIPRI ajoute que des transporteurs aériens impliqués dans des opérations de maintien de la paix et d’aide humanitaire ont aussi contribué à transporter des matières « sensibles en zones de conflit comme de la cocaïne, des diamants, des métaux précieux. »