Shantayanan Devarajan, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, au sujet des plans d’ajustement structurels : « Pendant plus de dix ans, la forte croissance, le recul de la séropositivité et de la pauvreté, une meilleure alimentation ont récompensé les réformes de structures et de gouvernance parfois douloureuses que ces pays ont eu le courage de mener dans les années 1990 » (Le Monde, 5 mai 2009). Une propagande tellement contraire à la réalité qu’on croit entendre Big Brother, dans 1984, « La liberté, c’est l’esclavage ». Pour la Banque mondiale aujourd’hui, la pauvreté, c’est la richesse… Son représentant poursuit : « De ce fait, les opinions publiques étaient en train de se rallier à ces efforts, qui ont fait tomber le taux d’inflation africaine de 18 % à 11 %. Si la récession s’installe, le soutien populaire risque de disparaître. »
Quelle drogue hallucinogène faut-il donc absorber pour confondre des émeutes de la faim avec des manifestations de soutien à la Banque mondiale ?