Le parlement togolais a adopté, en juin, à l’unanimité, une loi abolissant la peine de mort.
Le commissaire européen au Développement, Louis Michel, s’est également félicité depuis Bruxelles du vote, y voyant un « signe fort de l’attachement de ce pays aux droits fondamentaux humains » et aux « valeurs auxquelles l’Europe s’identifie ». « Une manifestation supplémentaire d’un enracinement durable de la démocratie et de l’État de droit au Togo ».
Encore faut-il que les peines capitales « extrajudiciaires » n’aient plus cours, pour que l’on puisse vraiment croire à cette abolition. Les « grands pas » que le Togo a effectué depuis son indépendance et surtout depuis les années 1990 sont myriades, mais on n’en voit toujours pas, dans le paysage politique, la moindre trace. Certainement, ces « grands pas » dont il est question relèvent plus du verbe (comme le respect des Droits de l’homme) que des actes. C’est pourquoi ils sont aussi bien entendus par les bien-entendants que par les bien-voyants.