Une nouvelle fois, la version officielle concernant l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996 en Algérie, attribué au GIA, est mise à mal. Mais c’est cette fois l’ex-attaché de défense à l’ambassade de France en Algérie, le général Buchwalter, qui sort de son silence.
Il ne s’agit pas simplement d’un « dérapage » de l’armée algérienne, comme l’ont qualifié la plupart des médias français cet été, mais bien d’un acte délibéré dans le cadre de la guerre psychologique menée par la junte algérienne contre sa propre population. Ce témoignage du général français, qui avait été étouffé à l’époque, a été suivi d’une promesse de levée du secret défense par les autorités françaises.
Si c’était le cas, ce sera aussi l’occasion d’y voir plus clair concernant les éléments d’informations dont disposaient les autorités françaises de l’époque, et qu’elles ont dissimulé, sur les crimes commis par la Sécurité militaire algérienne et sur son instrumentalisation du GIA. En attendant, on lira avec profit la synthèse très complète de José Garçon (Libération, 7 juillet, http://www.liberation.fr/monde/0101...)