Comme au Gabon, au Congo-Brazza ou en Mauritanie cet été, l’issue de la présidentielle togolaise (février 2010) ne fait guère de doute. Faure Eyadema sera « élu » au terme d’une élection une nouvelle fois douteuse. La contestation a déjà commencé.
Plusieurs milliers de Togolais ont manifesté, le 26 septembre à Lomé pour protester contre la façon dont a été élu le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), chargée de superviser l’élection. Certains manifestants scandaient des slogans hostiles au régime.
Sur des pancartes, on pouvait lire : « Communauté internationale, ne soyez pas complice ! », « Ensemble, mobilisons- nous pour empêcher la machine à fraude du RPT ! (Ndlr : parti au pouvoir) » ou encore « France, nous voulons des élections apaisées ! ».
De son côté, l’ambassadrice des Etats-Unis a déploré, le 26 septembre, le manque d’équité, de transparence lors des élections au Togo : « Malheureusement, les élections passées au Togo n’ont pas fait montre d’assez d’équité, de transparence et d’inclusion pour mériter plus de soutien de mon gouvernement ». « J’espère de tout coeur que les élections de février 2010 justifieront l’ouverture d’un chapitre nouveau et plus satisfaisant dans nos relations bilatérales et multilatérales », a-t-elle dit avant de déplorer que « certains signes récents ne sont pas du tout encourageants ».