D’autres abus de Sassou sont bien protégés, en France notamment. Ainsi, jeudi 29 octobre, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a rendu son verdict concernant les « Biens Mal Acquis » de Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale), feu Omar Bongo (Gabon) et certains de leurs proches.
La plainte déposée par Transparency International en décembre 2008 ne lui paraît pas recevable, contrairement à la décision rendue en mai par la doyenne des juges d’instruction, qui empêche l’ouverture d’une information judiciaire.
En clair : à l’instar du Parquet, politiquement aux ordres du gouvernement, les juges de la Cour d’appel ont considéré qu’une ONG spécialisée dans la lutte anti-corruption n’avait « juridiquement pas d’intérêt à agir » en tant que plaignant contre un « recel de détournement de fonds publics ». On peut légitimement se demander si certains amis français de ces dictateurs n’avaient « politiquement pas d’intérêt à agir » en coulisses pour obtenir une telle décision.
Transparency International et Sherpa ont annoncé leur décision de se pourvoir en cassation, afin de contester cette décision juridique : si elles obtiennent satisfaction, il faudra que le juge d’instruction existe encore pour pouvoir, enfin, mener cette affaire jusqu’au bout.