Survie

Africom : la vérité si je mens !

(mis en ligne le 4 février 2010) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

De passage à Paris, le général William Ward, commandant en chef de l’AFRICOM (commandement américain pour l’Afrique), a donné une conférence de presse le 6 janvier pour rappeler les bonnes intentions des Etats-Unis à l’égard des pays africains et leur ferme intention de lutter contre l’instabilité, le terrorisme ou le narco-trafic, et tant d’autres domaines dans lesquels ils ont déjà montré un savoir faire sans pareil. « Je ne suis pas le policier de l’Afrique », a affirmé William Ward qui prétend ne rechercher que des relations de « partenariat ». Un démenti qui rappelle furieusement le leitmotiv des dirigeants français depuis plusieurs décennies, et tout aussi crédible. Le commandant de l’Africom a également assuré que son commandement n’avait en aucun cas l’intention de développer sa présence militaire sur le continent : « On me demande souvent si mon quartier général va déménager de l’Allemagne vers l’Afrique. Et la réponse est qu’on n’a pas l’intention de le faire. Et à l’avenir, autant que je puisse le dire, nous allons rester où nous sommes, à Stuttgart.(…) Mais coupons court à toute rumeur, nous n’allons que là où nous sommes invités. Nous ne nous imposons nulle part » (rfi.fr, 6 janvier). S’imposer où elle n’est pas invitée ? Comme si c’était le genre de l’armée américaine…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 188 - Février 2010
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