Survie

Côte d’Ivoire : impunité monnayée ?

(mis en ligne le 4 février 2010) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Après avoir un temps menacé d’en appeler à la Cour pénale internationale, le gouvernement ivoirien vient de proposer à la France un règlement à l’amiable au sujet des massacres de civils commis par les forces françaises à Abidjan en novembre 2004. Il a mandaté un cabinet canadien qui vient de remettre à Paris un mémorandum dans lequel il est proposé de constituer une commission mixte chargée d’évaluer les réparations dues aux victimes (L’Express, 26 janvier). Au sujet du mystérieux bombardement du camp français de Bouaké qui avait justifié la destruction par les militaires français de la flotte ivoirienne, l’avocat des familles des soldats français décédés, Me Jean Balan, a à nouveau accusé Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, d’avoir « menti de façon absolument délibérée en disant qu’on n’avait pas pu identifier les pilotes et qu’il n’y avait pas de cadre juridique pour entendre les mercenaires
slaves arrêtés peu après. (…) Mme Alliot-Marie a toujours dit qu’elle s’exprimerait devant la justice si elle était convoquée. » « Je n’attends que ça »
, a déclaré l’avocat, qui demande, depuis plusieurs mois, l’audition de la ministre par la juge d’instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) chargée de l’enquête (AFP, 25 janvier).

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 188 - Février 2010
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