La Cour de cassation vient de confirmer la suspension de la mesure de liberté conditionnelle dont bénéficiait Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien dirigeant d’Elf sous Mitterrand. La cour d’appel lui avait déjà, en juin 2009, reproché de manquer « à l’obligation d’indemniser la partie civile en proportion de ses facultés contributives ». Le Floch qui se déclarait insolvable, continuait pourtant à conseiller, mais bénévolement disait-il, divers chefs d’État africains, dont le congolais Sassou ou le tchadien Déby. En dépit des nombreuses et graves maladies qui avaient justifié une suspension de peine « pour raison de santé », il conseillait aussi des entreprises privées et voyageait beaucoup. Il représentait par exemple la société Pilatus Energy sans en être, disait-il, « ni actionnaire, ni dirigeant, ni salarié ». La cour de Versailles s’était étonnée de le voir en 2009 « subitement bénéfici[er] de la somme de 505 256,40 euros venant d’un compte (…)