C’est, cette fois, Nicolas Sarkozy himself qui a signé le troisième accord de « partenariat » dans le domaine de la défense avec son homologue Ali Bongo à l’occasion de son troisième voyage officiel au Gabon. Après le Togo et le Cameroun, le refrain de la rupture et de la transparence promises ne nous a pas été épargné non plus à cette occasion. Sauf que, comme s’en fait écho Le Monde du 25 février, la commission de la défense de l’Assemblée nationale fait remarquer que la loi ne prévoit qu’une « information du Parlement sur la conclusion et les orientations » des accords, sans qu’aucune contrainte légale ne définisse les modalités et les délais de cette « information ». Il ne s’agit donc en aucun cas d’accords qui seraient « soumis » au parlement, comme l’annonce imprudemment Libération le même jour. Josselin de Rohan, le président (UMP) de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat se montre quant à lui optimiste en matière de réforme : « Des clauses secrètes, il y en aura peut-être, mais elles ne sont plus à la mode. » (Le Monde, 25 février). Nous voici rassurés…