La France accueille, avec l’AIEA et l’OCDE, le 8 mars, une conférence ministérielle sur l’accès au nucléaire civil. L’occasion pour Sarkozy de confirmer que « la France est au premier rang de ceux qui défendent l’accès de tous au nucléaire civil » en initiant « le débat émergent des convergences sur la renaissance du nucléaire civil dans le monde. Car c’est aussi par une vision partagée de l’accès au nucléaire civil que nous pourrons répondre aux défis de la sécurité énergétique mondiale » (vœux aux ambassadeurs, janvier 2010). Bien sûr, en même temps qu’il est acquis que le nucléaire est l’avenir de l’humanité, le « débat émergent » escamote des questions aussi essentielles que le traitement des déchets et l’insécurité que suppose cette prolifération nucléaire. Sarkozy, VRP nucléaire, rassure toutefois en faisant bien le distinguo entre nucléaire civil et militaire : « la France a fait de la lutte contre la prolifération une priorité de son action ». Ce qui ne l’empêchera pas de se rendre à Washington, le 12 avril, au sommet sur la sécurité nucléaire pour « mobiliser la communauté internationale contre le risque majeur de voir des terroristes utiliser l’arme nucléaire ».