Survie

Les soldats de la paix françafricains

(mis en ligne le 13 mars 2010) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le Congo Brazzaville bénéficie régulièrement
de la coopération de la France pour
la formation des éléments de ses forces
armées, de la police et de la gendarmerie.
Une coopération étroite qui se poursuit
avec le financement, pour 378 millions de
francs CFA (578 000 euros), d’une école
militaire au nord de Brazzaville. D’après
l’ambassadeur de France au Congo, Jean-
François Valette, ce projet « est l’un des
plus importants menés par la coopération
militaire française dans le monde »
(AFP,
5 février)

Cette école, qui accueillera à partir de septembre
prochain des stagiaires venant de
17 pays africains, sera spécialisée dans les
travaux publics (réhabilitation ou création
de pistes en terre ou en latérite), le bâtiment
et le renforcement des capacités du service
de santé des armées. A l’issue de leur
formation, les militaires formés pourront
être engagés dans des opérations de maintien
de la paix sur le continent africain. La
formation de soldats africains au maintien
de la paix (des soldats togolais et burkinabés
ont ainsi été formés par la France pour
participer à la Minuad) constitue l’un des
principaux alibis de la France pour perpétuer
sa présence militaire en Afrique. Il
ne faudra pas s’étonner, pour les conflits
à venir, si les soldats africains formés par
la France ne sont pas plus neutres que ne
l’ont été par le passé les soldats tchadiens
en Centrafrique ou Sénégalais en Guinée
Bissau dans les forces de maintien de la
paix promues par la France…

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 189 - Mars 2010
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