Le Congo Brazzaville bénéficie régulièrement de la coopération de la France pour la formation des éléments de ses forces armées, de la police et de la gendarmerie. Une coopération étroite qui se poursuit avec le financement, pour 378 millions de francs CFA (578 000 euros), d’une école militaire au nord de Brazzaville. D’après l’ambassadeur de France au Congo, Jean- François Valette, ce projet « est l’un des plus importants menés par la coopération militaire française dans le monde » (AFP, 5 février)
Cette école, qui accueillera à partir de septembre prochain des stagiaires venant de 17 pays africains, sera spécialisée dans les travaux publics (réhabilitation ou création de pistes en terre ou en latérite), le bâtiment et le renforcement des capacités du service de santé des armées. A l’issue de leur formation, les militaires formés pourront être engagés dans des opérations de maintien de la paix sur le continent africain. La formation de soldats africains au maintien de la paix (des soldats togolais et burkinabés ont ainsi été formés par la France pour participer à la Minuad) constitue l’un des principaux alibis de la France pour perpétuer sa présence militaire en Afrique. Il ne faudra pas s’étonner, pour les conflits à venir, si les soldats africains formés par la France ne sont pas plus neutres que ne l’ont été par le passé les soldats tchadiens en Centrafrique ou Sénégalais en Guinée Bissau dans les forces de maintien de la paix promues par la France…