Effarant papier que celui du Canard
Enchaîné (3 février 2010) consacré à
Balkany, « conseiller Afrique (au noir)
de l’Elysée » ! On savait le maire de
Levallois, émissaire officieux dans la
plus pure tradition françafricaine, branché
sur les réseaux affairistes mais on
se pince tout de même en découvrant
le « Quai d’Orsay de Levallois » où se
bousculent toutes sortes d’émissaires,
venus des quatre coins de la Françafrique
qui savent Balkany très proche de
Sarkozy. On y apprend notamment que
des représentants du président tchadien
Idriss Déby occupent des bureaux
municipaux tout comme des hommes
d’affaires implantés en Afrique dont le
richissime entrepreneur Georges Forrest.
« Tout ce que je fais, j’en rends
compte au président » précise même
Balkany. Et dire qu’à l’occasion de son
récent voyage gabonais, Sarko et son
entourage s’évertuaient, la main sur le
coeur, à conjuguer la Françafrique et
ses réseaux au passé : « Je ne suis pas
un homme de réseaux ». Paroles prononcées
devant un autre intermédiaire
de l’ombre, Robert Bourgi, mais aussi
devant Michel Roussin qui accompagnait
la délégation française.