En Centrafrique, rien n’est prêt pour garantir la tenue d’un scrutin présidentiel à peu près crédible, cette question ne constituant une priorité ni pour Bozizé ni sans doute pour ses conseillers militaires français.
Les demandes pour repousser le scrutin se multiplient donc, mais Bozizé ne veut pas d’une date au-delà de la fin prévue de son mandat, pour ne pas risquer une période de flottement constitutionnel.
« Les autorités françaises ont donc fait savoir au président François Bozizé que sa légitimité ne serait pas remise en cause par ce report extraconstitutionnel et qu’il ne serait pas tenu de former un gouvernement de transition » (Jeune Afrique, 21 mars) et elles ont discrètement fait pression sur les leaders de l’opposition pour que ces derniers adoptent la même ligne politique (La Lettre du continent, 18 mars).
Et si l’Elysée annonçait tout de suite le résultat du prochain scrutin ? On gagnerait du temps…