L’année de l’Afrique avance péniblement. L’aïeul Toubon, chargé de raconter des histoires aux petits enfants, a bien du mal à mettre en scène son récit, avec De Gaulle en grand enchanteur qui, d’un coup de baguette magique, fait surgir des Etats indépendants là où s’étendait l’empire colonial français. Le mythe s’essouffle vite, à la fois trop grossier et trop inconsistant, il s’est dissipé et personne n’y croit plus après cinquante ans de gabegie dont la faute serait à pas de chance, ou à « l’homme africain », mythe bien commode, qu’on a (…)