Juste avant les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance, Wade a déclaré « solennellement » qu’il reprenait unilatéralement possession des bases militaires françaises, que l’accord de défense de 1974 était obsolète et qu’il n’avait « plus besoin » d’un nouvel accord militaire avec la France (RFI, 3 avril). Déclaration politique à usage interne qui ne change rien à la réalité de la présence française : on sait que les modalités de fermeture de la base militaire sont toujours en cours de discussion. Wade a aussi concédé plus modestement qu’il se tenait à disposition de la France pour discuter des « installations » que la France entendait conserver. On sait en effet qu’il est prévu le maintien de plusieurs centaines de soldats et que la France veut conserver des « facilités » navales et aéroportuaires pour ses interventions militaires.