A Djibouti aussi, la signature du nouvel accord de défense se fait attendre. Selon RFI (18 avril), Omar Guelleh tente d’obtenir une révision à la hausse du loyer dont s’acquitte l’Etat français pour le stationnement de ses troupes (actuellement 30 millions d’euros par an). L’armée française n’a pourtant pas lésiné sur les égards témoignés au chef d’Etat djiboutien lors du dernier exercice militaire franco-djiboutien qui vient de se dérouler, baptisé « Amitié Djibouti 2010 ». Omar Guelleh, qui, après quelques autres de ses homologues, vient de faire voter par un parlement aux ordres une modification constitutionnelle supprimant la limitation du nombre de mandats, a été accueilli sur le navire de guerre français Le Tonnerre aux cris de « Hourra ! Hourra ! Hourra ! Son Excellence le président de la République de Djibouti est à bord » (AFP, 17 avril). Plus sérieusement, l’exercice visait à démontrer « qu’en cas d’agression, si les Forces françaises de Djibouti ne sont pas suffisantes, des renforts peuvent venir très rapidement » (AFP, 21 avril). Un argument auquel le chef d’état djiboutien, toujours en conflit larvé avec l’Erythrée depuis l’offensive de juin 2008, n’est pas insensible.