Boudiou ! Dire qu’il aura fallu attendre 2010 pour entendre de la bouche de l’ex-secrétaire d’Etat à la coopération que « l’Afrique est mûre pour le développement » ! (Sud Ouest, mai 2010).
Démissionné par l’Elysée, Alain Joyandet retourne donc à sa mairie de Vesoul avec une perle de plus à un collier déjà bien garni. Il aura donc achevé son mandat comme il l’a commencé : avec des inepties de gros calibre, aussi énormes que la facture de ses déplacements ministériels en jet privé.
C’est d’ailleurs sans doute la seule chose que l’on retiendra de son passage à la Coopération. Son successeur n’est autre que son ministre de tutelle : Bernard Kouchner. Au fond, cela ne change pas grand chose, le bleu Joyandet prenait ses ordres à l’Elysée auprès de Claude Guéant tandis que Kouchner est depuis longtemps un ministre étranger aux Affaires du Quai d’Orsay, du moins en ce qui concerne l’Afrique.
Autant dire que le nouveau et officieux secrétaire d’Etat à la Coopération n’est autre que le patron de l’Agence française de développement (AFD), Dov Zérah, proche de Sarkozy et vieux routier de la Françafrique tout récemment nommé (Billets d’Afrique et d’ailleurs n°192, juin 2010).