C’était la solution miracle des années 90 vantée par le FMI et la Banque mondiale à nombre d’Etats africains asphyxiés par une dette illégitime : le plan d’ajustement structurel.
Il s’agissait de privatiser massivement les services publics afin de désendetter l’Etat. Le résultat a surtout profité aux multinationales occidentales comme Bolloré qui se sont ruées sur les sociétés de chemins de fer malien ou camerounais par exemple, la population ne gagnant que davantage de misère.
Ironie de l’Histoire, la même mésaventure se profile en Europe, en Grèce notamment, assommée par une dette colossale dont une partie est le fruit des spéculations sur le marché des obligations d’Etats. Cette fois, le loup est chinois.
« En novembre 2008, Cosco décrochait pour trente-cinq ans et 3,4 milliards d’euros le contrôle d’une base de porte-conteneurs au Pirée, ouvrant les Balkans et la mer Noire aux produits chinois », (...) « les discussions gréco-chinoises se concentrent actuellement sur le développement d’un grand centre de commerce à l’ouest du Pirée et ses débouchés ferroviaires. Les chemins de fer grecs figurent au programme de privatisations annoncé début juin par Athènes pour faire entrer plus de 3 milliards d’euros dans les caisses d’ici à 2013 », (Le Monde, 17 juin).