L’instrumentalisation des questions mémorielles et historiques n’est pas l’apanage du pouvoir sarkozien. En janvier dernier, cent cinquante députés algériens avaient proposé un projet de loi visant à criminaliser le colonialisme.
Est-ce l’effet du non-lieu prononcé par la justice française en faveur de Mohamed Ziane Hasseni, directeur de protocole au ministère des Affaires étrangères impliqué dans l’affaire Mécili, ou bien de l’arrangement sur quelque autre affaire d’Etat (moines de Tibéhirine ?) entre Abdelaziz Bouteflika et Claude Guéant à l’occasion de la visite de ce dernier en juin, toujours est-il qu’Abdelaziz Ziari, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) d’Algérie a officiellement fait savoir que le projet de loi n’est finalement « pas inscrit à l’ordre du jour de la session actuelle ni probablement pour la session qui suit », et cela pour des considérations « diplomatiques, internationales et juridiques », rappelant « que la politique étrangère du pays est définie par le président de la République » (RFI.fr, 26 septembre).
Au moins les choses sont claires...