A l’occasion de la première rentrée de l’Académie du renseignement, à Paris, le Premier ministre a estimé qu’avec la création d’un Conseil national du renseignement présidé par le président et lui-même, l’organisation actuelle « marque la fin de l’hypocrisie, qui ne donnait qu’une apparence de pouvoir au gouvernement, quand toutes les décisions importantes étaient en réalité prises par le président de la République » (Blog Défense ouverte, 28 septembre).
Mais il y voit le signe d’une démocratisation qui répond à « l’exigence éthique exprimée par nos concitoyens » puisque selon lui et sans crainte de se contredire, il affirme qu’« auparavant, le pouvoir politique n’énonçait pas clairement aux services ses besoins de renseignements, et les services cherchaient et définissaient eux-mêmes leurs propres priorités stratégiques. » Livrés à eux-mêmes en quelques sortes...
Et d’affirmer sans rire que « les journalistes, les chercheurs, les historiens doivent pouvoir, plus que cela n’a été le cas, travailler sur le monde du renseignement. C’est utile pour la société française, c’est utile pour les services eux-mêmes ».
Deux ans après avoir fait voter une loi qui restreint l’accès aux archives sensibles, et après avoir étendu le secret défense à des lieux stratégiques, il fallait oser...