Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice, en mai 1957, en pleine guerre d’Algérie, 45 nationalistes algériens ont été guillotinés. Il s’agissait pour Mitterrand de donner des gages aux durs du gouvernement Mollat.
Pour les deux auteurs, ce qu’on peut reprocher à François Mitterrand « c’est d’avoir accompagné, sans le jamais transgresser, un mouvement général d’acceptation du système colonial et ses méthodes répressives ».
Une acceptation qui trouvera un écho vingt-cinq ans plus tard lorsqu’il s’installe à l’Elysée en perpétuant le système néocolonial de la Françafrique.
François Malye et Benjamin Stora. Éditions Calmann-Lévy, 2010, 304 pages, 18 euros