« Est-il normal qu’il n’y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l’Afrique ? Un milliard d’habitants ! Dans trente ans, deux milliards d’habitants qui n’ont pas de représentation permanente ! C’est un scandale ! », s’est insurgé Sarkozy lors de son discours au treizième sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
On pourrait se lasser du numéro récurrent des autorités françaises tellement le rôle de composition « France, meilleure avocate de l’Afrique » est éculé, surtout lorsqu’on sait que la diplomatie française ne défend en réalité pour l’Afrique à l’ONU qu’un statut transitoire de membre permanent sans droit de véto, quand l’Union africaine en réclame deux avec toutes leurs attributions.
Dans l’attente d’une hypothétique réforme démocratique du fonctionnement de l’institution onusienne, qui ne se limiterait pas au nombre (voire à l’existence) des membres permanents, et pour mettre fin au scandale dénoncé par Sarkozy, la France n’a qu’à céder sa place...