A 76 ans, Henri Konan Bédié estime être l’un des meilleurs candidats à la présidentielle ivoirienne parce qu’il a « l’expérience de l’âge » et qu’il a déjà « occupé tous les postes » (AFP, 8 octobre).
Mais aussi parce « c’est le PDCI qui a installé [la] coopération après l’indépendance. Par conséquent, le PDCI est le mieux placé pour attirer les investisseurs français en Côte d’Ivoire. » (Jeune Afrique, 17 octobre).
En dépit de ces atouts incontestables, Bédié se veut rassurant : « Si je suis élu, ce sera mon dernier mandat ». Quel manque d’enthousiasme, si l’on songe au président sénégalais Wade, à peine âgé de 86 ans et qui affirme qu’il sera à nouveau le prochain candidat du camp libéral...
Qui pourrait de toute façon croire à une nouvelle dérive autoritaire de celui qui avait si bien su se faire apprécier de la population ivoirienne à la fin des années 90 ?
Pas lui en tout cas : quand on lui demande quelle erreur de jugement il aurait pu commettre par le passé, il répond simplement : « Je n’en vois pas ».