Au-delà des clans au pouvoir au Gabon,
en Guinée équatoriale et au Congo
Brazza, plusieurs voix se sont félicitées
de l’arrêt de la cour de cassation.
Le directeur exécutif de l’Observatoire
Congolais des Droits de l’homme
(OCDH), Roger Bouka Owoko, a estimé
que la cour de cassation avait pris « une
bonne décision qui permet de mettre
la pression sur les dirigeants africains
qui détournent les deniers à leur profit
personnel ».
« Cette décision est très importante et
historique, et fait école pour les chefs
d’Etat qui mettent (utilisent) pour eux
l’argent de leur Etat et achètent des
voitures et maisons de luxe », a réagi
Placido Mico, candidat à l’élection
présidentielle en 2009 et secrétaire général
de la Convergence Pour la Démocratie
Sociale (CPDS), « je suis content qu’un
juge d’instruction (…) enquête sur les
biens du président Obiang et de sa famille,
biens acquis avec l’argent des citoyens qui
vivent pauvres ici », a-t-il ajouté.
Pour l’Observatoire Congolais des Droits
de l’Homme (OCDH) la décision de la
justice française est une « bonne décision
qui permet de mettre la pression sur les
dirigeants africains qui détournent les
deniers à leur profit personnel, pour les
placer dans les pays européens ».
Au Gabon, Marc Ona Essangui, lauréat
du Prix Goldman de l’environnement
2009 et coordinateur de Publiez ce que
vous payez Gabon a déclaré que « le fait
que nos responsables africains savent
qu’ils peuvent être poursuivis même
en exercice peut les pousser à réduire
ce phénomène de main-basse sur les
ressources alors que les populations
croupissent dans la misère ».
Pour Grégory Ngbwa Mintsa, qui
s’était porté partie civile aux côtés de
Transparence-International France en
2008 a estimé que « quelle que soit l’issue
de l’enquête, le fait que des dirigeants
puissent être interpellés par des citoyens
et des associations est une grande victoire.
Nous attendons la suite qui ne va pas
manquer de croustillant ».
« L’autre motivation de ma plainte était de
frapper la Françafrique qui a une grande
part de responsabilité », « Les populations
sont spoliées. Après, lorsqu’elles sont
dans le désespoir, lorsqu’elles n’ont plus
rien à perdre, on a beau jeu de parler
d’extrémisme ou de terrorisme. La
Françafrique porte en elle les germes de
l’extrême »