D’après le Comité pour le respect des libertés et des Droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), le porte-parole du comité de soutien à la population de Sidi Bouzid et membre du bureau politique du Parti démocratique progressiste était libéré le 31 décembre après trois jours d’incarcération. Signe d’apaisement en fin d’année ? Quelques heures plus tard, le CRLDHT alertait sur les brutales arrestations de plusieurs des avocats qui s’étaient réunis à Gafsa, puis d’autres confrères à Tunis, à Jendouba, à Grombalia... La routine de la dictature tunisienne, à laquelle le directeur de l’Agence française de développement a rendu visite du 8 au 10 décembre, signant pour près de 115 millions d’euros de conventions de financement et vantant « un pays où les stratégies de développement sont aussi exemplaires » d’après le site web de l’agence, qui précise que Dov Zérah « a visité plusieurs projets financés par l’AFD et Proparco, illustratifs du double positionnement de l’Agence en Tunisie, qui est à la fois en appui au développement économique et en soutien au progrès social ». Brosser un portrait idyllique du régime est-il dans les attributs de l’agence publique ?